1er Mai au Maroc : +1000 DH, +10% de SMIG… mais les syndicats veulent plus !

La Fête du Travail 2025 au Maroc a été rythmée par les discours syndicaux, les marches revendicatives et les appels pressants à une revalorisation plus ambitieuse des salaires. Si le gouvernement a annoncé une série de mesures financières, les centrales syndicales estiment que le compte n’y est pas.
Ce que propose l’État : des hausses en deux temps
L’accord signé le 29 avril entre le gouvernement, les syndicats et la CGEM prévoit :
Une augmentation nette de 1 000 dirhams pour les fonctionnaires concernés, versée en deux tranches :
+500 DH dès juillet 2024
+500 DH supplémentaires en juillet 2025
Une hausse de +10 % du SMIG et du SMAG, répartie comme suit :
SMIG : +5 % en janvier 2025 puis +5 % en janvier 2026
SMAG : +5 % en avril 2025 puis +5 % en avril 2026
Une baisse de l’impôt sur le revenu (IR) pouvant atteindre -400 DH par mois pour les classes moyennes.
Ce que réclament les syndicats : des hausses généralisées et immédiates
À Casablanca, Rabat et dans d’autres villes, l’UMT, la CDT et l’UGTM ont mobilisé leurs bases. Le mot d’ordre : une revalorisation générale des salaires de +1000 DH pour tous les travailleurs, pas seulement les fonctionnaires.
Les syndicats dénoncent une érosion rapide du pouvoir d’achat à cause de l’inflation et estiment que les mesures gouvernementales arrivent trop tard et restent insuffisantes. Certains leaders syndicaux évoquent même la nécessité d’un SMIG à 4 000 DH pour garantir une vie décente.
Le bras de fer continue
Si l’Exécutif se félicite d’avoir posé les bases d’un dialogue social « responsable et progressif », les représentants des salariés, eux, maintiennent la pression. Ils réclament plus que des annonces étalées dans le temps : ils veulent des engagements concrets, applicables dès maintenant.
Le 1er mai 2025 aura donc été celui des promesses chiffrées, mais aussi des frustrations exprimées, dans un Maroc où les tensions sociales s’aiguisent autour de la question cruciale du pouvoir d’achat.