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Des agriculteurs anglais lorgnent le marché marocain

Le contexte agricole actuel que traverse le Maroc l’oblige à diversifier les sources d’approvisionnement en blé, surtout après le déclenchement du conflit russo-ukrainien, soit les deux plus grands producteurs et exportateurs du blé dans le monde, et surtout après une saison sévère qui a mis à rude épreuve la production céréalière marocaine.

 

C’est dans cet esprit qu’une équipe du « Agriculture and Horticulture Development Board (AHDB) » s’est rendue au Maroc, apprend-on dans un communiqué rendu public par cet établissement même, et ce en vue de prospecter pour élargir davantage la liste des exportateurs des céréales anglaises.

 

AHDB indique avoir ciblé le Maroc après une année de sécheresse, qui a généré une production céréalière très en deçà des seuils voulus, après avoir récolté trois millions de tonnes à l’issue de la saison agricole 2021-2022, contre dix millions de tonnes une année plus tôt.

 

Il est à noter que le Royaume ne produit pas suffisamment, effectivement entre 2014 et 2019, la production locale n’a permis en moyenne de couvrir que 54 % des besoins en céréales (blé, maïs, orge), selon l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL).

 

Le Maroc est coutumier de satisfaire ses besoins en blé, par des importations depuis l’Ukraine et la Russie, qui représentent environ 35 % de ses besoins. Cependant, le conflit des deux pays en question perturbe le flux de céréales, ce qui crée des opportunités sur le marché mondial.

 

D’après AHDB, la France est devenue, depuis pas longtemps, le premier fournisseur du Maroc. « Cela devrait se poursuivre, le pays prévoyant de fournir au moins la moitié de la demande d’importation de blé estimée à sept millions de tonnes du Maroc », lit-on dans le communiqué.

 

Le marché marocain des biscuits constitue une opportunité aux producteurs britanniques de blé biscuité, car sa demande annuelle s’élève actuellement à 80 000 tonnes et est encline à s’accroitre. Cette croissance est expliquée par l’évolution du régime alimentaire des Marocains qui, précise AHDB, s’occidentalise et s’oriente vers les biscuits à l’européenne.

 

Les usines de biscuits surgissent au Royaume convoitisent AHDB, et souhaite satisfaire les besoins du Maroc en blé biscuité, que l’on exporte depuis l’Afrique subsaharienne. « Le blé tendre de qualité biscuit du Royaume-Uni est largement connu sur le marché marocain.  Ses caractéristiques de qualité uniques signifient qu’aucun additif ou améliorant n’est requis pour la farine anglaise », fait savoir l’institution.

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