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Bien que le secteur soit largement sous-développé, il recèle le potentiel de promouvoir l’inclusion financière.
L’assurance Takaful au Maroc est confrontée à des défis importants qui entravent son développement, selon une récente analyse du cabinet d’études de marché BMCE Capital Global Research (BKGR).
Takaful est un concept d’assurance islamique visant à fournir une couverture conforme à la charia.
Dans une publication cette semaine, BKGR affirme que les gains financiers dans le segment Takaful sont limités par rapport aux investissements réalisés.
Malgré les efforts visant à promouvoir les produits Takaful, notamment une gamme d’offres, le secteur « lutte » contre un manque de diversification et un écosystème participatif incomplet, notamment en termes d’intégration des marchés de capitaux, explique le rapport.
Les données révèlent que Takaful a généré 11,8 millions de dirhams (1,1 million de dollars) de primes au cours de sa première année d’ activité , dont une part importante – 84 % – provenait de l’assurance décès.
L’assurance incendie représentait 10 % des primes, tandis que l’assurance investissement individuel Takaful contribuait à 5 %. Cependant, malgré ces premiers chiffres, la performance financière globale reste inférieure aux attentes.
Sur le seul premier semestre 2023, l’activité Takaful a attiré un volume de primes total de 29 millions de dirhams (2,9 millions de dollars), porté essentiellement par les « produits familiaux » Takaful.
Les produits familiaux couvraient l’assurance décès, l’investissement Takaful et les contrats à capital variable, représentant 90% des primes totales et s’élevant à 26 millions de dirhams (2,6 millions de dollars).
Les autres comptes Takaful n’ont cependant atteint que 3 millions de dirhams (299 500 dollars) au cours de la même période.
Ces conclusions, émanant de l’Autorité de contrôle des assurances et de la réassurance (ACAPS), ont été intégrées dans la note sectorielle de BMCE Capital Global Research intitulée « Le secteur de l’assurance au Maroc ».
Alors que le secteur est largement sous-développé, BMCE Capital souligne son potentiel en faveur de l’inclusion financière, en ciblant des populations traditionnellement mal desservies par l’assurance conventionnelle pour des raisons religieuses ou éthiques.
Les analystes suggèrent que Takaful pourrait améliorer le taux de pénétration global de l’assurance et stimuler la croissance du marché marocain de l’assurance.
Cependant, le rapport soulève des doutes sur la rentabilité des opérations Takaful dans le paysage actuel. Avec un capital social minimum requis de 50 millions de dirhams (5 millions de dollars), les rendements financiers semblent limités, ce qui soulève des questions sur la viabilité de la poursuite des investissements.
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