Le Maroc attire les investissements britanniques en vue du Mondial 2030

Après le soutien officiel du Royaume-Uni au plan marocain d’autonomie pour le Sahara, des entreprises britanniques se positionnent désormais pour participer activement aux projets d’infrastructures liés à la Coupe du monde de football 2030, que le Maroc coorganisera avec l’Espagne et le Portugal.
Lors de sa visite à Rabat ce dimanche, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a qualifié la proposition marocaine de 2007 de « base la plus crédible, viable et réaliste pour parvenir à une solution durable » au conflit du Sahara. Avec cette déclaration, le Royaume-Uni devient le troisième membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU — après les États-Unis et la France — à soutenir publiquement la position du Maroc.
Son homologue marocain, Nasser Bourita, a salué cette décision comme un « signal fort pour accélérer le règlement de ce conflit artificiel », et a confirmé que des investissements britanniques dans les provinces du Sud sont désormais à l’étude. Les deux responsables ont également signé des accords de coopération dans les domaines de la santé, de l’innovation ainsi que des infrastructures portuaires et hydrauliques.
Des opportunités concrètes pour les entreprises britanniques
David Lammy a souligné que ces accords « permettront aux entreprises britanniques de connaître un grand succès lors du plus grand événement footballistique au monde », en référence directe aux nombreux projets liés à l’organisation du Mondial 2030.
Une délégation britannique composée de 12 membres s’est récemment rendue au Maroc pour explorer ces opportunités et établir des contacts avec des institutions clés, telles que l’Office national des aéroports, l’Office national des chemins de fer, le Conseil régional de Casablanca et la direction du Centre international des expositions de Casablanca.
Parmi les premières entreprises à bénéficier de cette dynamique, le cabinet d’architecture britannique Populous s’est vu confier la conception du Grand Stade de Benslimane, situé en périphérie de Casablanca, et destiné à devenir le plus grand stade du monde. D’autres sociétés britanniques sont en lice pour remporter des projets supplémentaires.
Un budget ambitieux pour une Coupe du monde d’envergure
Le Maroc a prévu un budget initial estimé entre 50 et 60 milliards de dirhams (soit entre 5 et 6 milliards de dollars) pour moderniser ses infrastructures et ses équipements sportifs.
Ce plan comprend notamment la rénovation de six stades situés à Rabat, Marrakech, Tanger et d’autres grandes villes, avec l’intégration des technologies les plus avancées. Un nouveau stade d’une capacité de 115 000 places verra également le jour à Casablanca.
En parallèle, des investissements importants seront consacrés à l’amélioration des réseaux de transport et des infrastructures touristiques, afin de garantir un événement répondant aux standards internationaux les plus élevés.