Astronomie : Meriem Elyajouri, La Première Marocaine qui Rejoint la NASA

Mohammed Drihem
L’astrophysicienne marocaine Dr Meriem Elyajouri vient de rejoindre le Space Telescope Science Institute (STScI) de la NASA, devenant ainsi la première femme marocaine à intégrer cette prestigieuse institution.
Le STScI, situé sur le campus de l’Université Johns Hopkins à Baltimore, est le centre qui pilote certaines des missions les plus importantes de la NASA, notamment le télescope spatial Hubble et le télescope spatial James Webb.
Dr Elyajouri, qui a grandi au Maroc avant de poursuivre ses études en France, a soutenu sa thèse de doctorat en astrophysique à l’Observatoire de Paris en 2018. Ses recherches portent sur les bandes interstellaires diffuses et la matière interstellaire.
Au STScI, Dr Elyajouri étudiera la matière interstellaire dans les régions de formation d’étoiles de la Voie lactée et dans des galaxies voisines. Ses travaux visent à mieux comprendre le comportement de la poussière cosmique dans des environnements extrêmes et son rôle dans le cycle de formation d’étoiles, de planètes et de la vie.
Dr Elyajouri est également connue pour son travail en médiation scientifique et a fondé l’initiative Nomads for Science pour promouvoir l’astronomie auprès des jeunes et du grand public.
Cette nomination est un exploit remarquable pour la recherche marocaine et témoigne de l’excellence de Dr Elyajouri dans son domaine. Elle inscrit fièrement le Maroc sur la carte mondiale de la recherche et de la découverte spatiales.
Et pour conclure, nous partageons avec vous cette citation personnelle et émouvante écrite par Dr Meriem Elyajouri sur les réseaux sociaux : « Enfant, le ciel était ma seule fenêtre vers l’infini. Je n’avais ni télescope ni mentor, seulement une grande détermination et une famille profondément soutenante.
Ce même ciel m’a aujourd’hui conduite jusqu’aux États-Unis, où j’ai rejoint le Space Telescope Science Institute (STScI), le centre des opérations scientifiques des missions spatiales phares de la NASA.
C’est une immense fierté de porter une part du Maroc au cœur de la science spatiale mondiale. Mais au-delà de la fierté, c’est un rappel : les rêves d’enfance, même ceux nés sous des cieux éloignés des grands observatoires du monde, peuvent un jour trouver leur place dans les plus grandes aventures scientifiques. »