Charte de la Jeunesse : Un appel mondial à la paix par le sport

Le conflit ne se limite plus aux livres d’histoire ; c’est un phénomène quotidien, une expression violente des rivalités géopolitiques dans les pays développés comme dans les pays en développement.
Alors que les tensions entre le Pakistan et l’Inde s’intensifient à nouveau, le récent communiqué des Nations Unies résonne avec urgence : nous ne pouvons pas nous permettre un autre conflit. À une époque marquée par l’instabilité mondiale et la normalisation croissante des actions militaires préventives ou de représailles, les enjeux sont on ne peut plus importants.
La justification de la force, autrefois le dernier recours, s’impose désormais comme un discours dominant parmi les gouvernements. La récente réponse militaire aux attentats terroristes a été menée avec concentration et proportionnalité, délibérément encadrée par une attitude responsable et sans escalade. Pourtant, au cœur de cette réponse mesurée se cache une préoccupation plus profonde : une tendance inquiétante à faire du conflit une réponse par défaut aux provocations politiques.
Alors que nous célébrions le 80e anniversaire du Jour de la Victoire en Europe, nous avons été rappelés aux conséquences catastrophiques de la guerre. Ses causes peuvent varier, mais ses effets, déplacements, traumatismes et divisions, restent tragiquement constants. L’incertitude qu’il suscite nous touche tous, nous poussant à réfléchir à l’urgence de trouver des solutions pacifiques.
Dans ce contexte, nous devons nous demander : où en est le mouvement mondial du sport au service du développement et de la paix face aux crises actuelles ? Autrefois considéré comme une force unificatrice et un vecteur de diplomatie, le sport doit retrouver sa place comme plateforme de consolidation de la paix.
Lorsque le président Trump a suggéré que la Coupe du monde de la FIFA pourrait inciter Vladimir Poutine à apaiser le conflit russo-ukrainien, cela a suscité un débat. De même, la suspension des matchs de cricket de la Premier League indienne au plus fort des tensions indo-pakistanaises a servi de signal diplomatique subtil. Et compte tenu du dévouement de Poutine pour le judo tout au long de sa vie et de l’admiration de Trump pour les sports de combat tels que l’UFC et la boxe, le sport pourrait-il à nouveau influencer la réouverture du Bureau des Nations Unies pour le sport au service du développement et de la paix ?
Des signes d’élan se manifestent. L’annonce récente du projet de développement durable par les arts martiaux du Forum de la jeunesse des Nations Unies est un pas dans la bonne direction. Cette initiative illustre comment le sport, en particulier les disciplines ancrées dans la discipline et le respect, peut favoriser la résilience, l’inclusion et la paix chez les jeunes.
Ces commémorations offrent une occasion opportune d’exploiter le pouvoir du sport comme catalyseur d’unité. Plaidons pour le recrutement et le déploiement de coachs sociaux – des mentors et des leaders communautaires capables de mettre en œuvre des interventions basées sur le sport qui favorisent la compréhension, l’autonomisation et le changement social.
À l’horizon 2030, les Objectifs de développement durable des Nations Unies demeurent notre feuille de route collective. Si nous voulons atteindre l’objectif du sport au service du développement et de la paix, nous devons agir dès maintenant : relancer les efforts mondiaux, établir un soutien institutionnel et mettre en œuvre des programmes d’héritage qui inspirent espoir et résilience face à l’adversité.
Car une chose est claire : nous ne pouvons pas nous permettre un nouveau conflit. Mais nous pouvons nous permettre d’investir dans la paix.