Congrès Mondial de l’Eau : le Maroc confirmé comme “laboratoire vivant” des solutions durables
Le succès de la 19ᵉ édition du Congrès Mondial de l’Eau reflète la place grandissante du Maroc en tant que “laboratoire vivant” des solutions durables, a affirmé le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, lors de la séance de clôture tenue vendredi à Marrakech. Pendant cinq jours, cet événement international a été marqué par des débats constructifs et des échanges scientifiques particulièrement riches, offrant une occasion unique de renouveler l’engagement collectif face aux enjeux hydriques dans un monde confronté à des défis croissants.
La Déclaration de Marrakech, qui a sanctionné les travaux du Congrès, ainsi que les discussions tenues lors des séances plénières et des tables rondes, ont souligné que la sécurité hydrique n’est plus seulement un objectif de développement, mais un impératif essentiel pour la paix, la stabilité et la prospérité socio-économique. Les participants ont également convergé vers la conclusion que les politiques traditionnelles de gestion de l’eau ne suffisent plus et que le monde doit désormais adopter une approche innovante fondée sur les technologies modernes, la recherche scientifique, les solutions basées sur la nature, la bonne gouvernance et la coopération internationale.
Insistant sur la dimension collective de cet enjeu, Nizar Baraka a rappelé que la sécurité hydrique constitue une responsabilité partagée. Grâce à la coopération, à l’innovation et à la volonté commune des acteurs concernés, il est possible de préserver ce droit vital pour les générations présentes et futures. Il a également réaffirmé la forte volonté nationale de faire face aux défis du changement climatique, une détermination qui se traduit par la mobilisation conjointe des autorités publiques, des acteurs économiques, de la société civile ainsi que des experts et chercheurs.
Le ministre a souligné que, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc confirme son engagement à demeurer un partenaire actif, un pont entre les continents et un centre de réflexion et d’action commune pour un avenir hydrique sûr et durable. Le prochain Congrès Mondial de l’Eau, prévu à Istanbul en 2027, offrira une nouvelle étape pour poursuivre cette dynamique et transformer les principes affirmés dans la Déclaration de Marrakech en engagements concrets et réalisables.
Pour sa part, Yuanyuan Li, Président de l’Association Internationale des Ressources en Eau (IWRA), a mis en avant le succès remarquable de cette édition, qui a rassemblé des participants issus de plus de 80 pays. Leurs contributions, fondées sur la recherche, l’innovation et le partage de connaissances, ont enrichi les discussions et démontré l’importance de la collaboration scientifique face aux défis hydriques mondiaux. Selon lui, les recommandations formulées lors du Congrès pourront alimenter les débats de la prochaine Conférence des Nations Unies sur l’Eau, qui sera co-organisée en 2026 par le Sénégal et les Émirats Arabes Unis.
La Déclaration de Marrakech revêt dès lors une importance majeure, en appelant à une action commune pour façonner l’avenir de la gouvernance mondiale de l’eau et contribuer à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable. Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 19ᵉ édition du Congrès Mondial de l’Eau, organisée sous le thème “L’eau dans un monde qui change : Innovation et adaptation”, a permis d’explorer des solutions innovantes et des approches adaptatives pour les ressources hydriques dans un contexte mondial en mutation permanente.
Cet événement a offert une plateforme d’échanges à un large éventail d’acteurs — experts, chercheurs, praticiens, décideurs politiques, société civile et secteur privé — permettant de tisser des partenariats, de présenter des travaux novateurs et de co-développer des solutions concrètes destinées à relever les défis complexes de la gouvernance, de la sécurité et de la durabilité de l’eau.