Cosumar vise une production nationale de 600.000 tonnes de sucre blanc en 2026

Le groupe Cosumar a annoncé le lancement des préparatifs pour la prochaine campagne agricole avec pour ambition d’atteindre une production nationale de 600.000 tonnes de sucre blanc en 2026. Cette démarche stratégique vise à renforcer la souveraineté alimentaire du Royaume, indique un communiqué de Cosumar.
Pour la campagne agricole 2024-2025, les superficies emblavées sont en nette progression. La production nationale de sucre blanc est attendue à 330.000 tonnes, grâce à la mobilisation des partenaires de la filière et à l’adoption de techniques agricoles avancées. Cette dynamique repose notamment sur l’usage de technologies modernes comme les drones, les capteurs intelligents, l’irrigation de précision et la fertilisation raisonnée par parcelle.
Malgré un début d’année marqué par une sécheresse persistante, la filière sucrière marocaine a réussi à emblaver 40.000 hectares de plantes sucrières dans les cinq périmètres sucriers du pays. Les pluies de mars et avril ont significativement amélioré les performances agronomiques, notamment en termes de rendement et de richesse en sucre.
Les technologies agricoles de pointe jouent un rôle crucial dans cette performance. L’optimisation de l’irrigation par goutte-à-goutte permet une économie d’eau de 25% par rapport aux méthodes traditionnelles, tandis que l’utilisation de solutions intelligentes a permis de réduire la consommation d’eau jusqu’à 55%. Par ailleurs, l’optimisation de la fertilisation a permis une baisse de 30% de l’usage d’engrais, contribuant ainsi à une agriculture plus durable et plus rentable pour les agriculteurs partenaires.
Pour la campagne 2025-2026, Cosumar prévoit d’augmenter les superficies emblavées à 68.500 hectares, dont 60.000 hectares de betteraves à sucre, soit une hausse de plus de 50% par rapport à la campagne actuelle. L’objectif est d’atteindre une production de 600.000 tonnes de sucre blanc d’origine locale, un niveau équivalent à celui de la campagne exceptionnelle de 2016.
Ce renforcement de la production est également favorisé par des conditions hydriques plus favorables, notamment grâce à l’amélioration du taux de remplissage des barrages desservant les zones sucrières et à l’accélération des projets de dessalement d’eau lancés par l’État. En libérant les ressources des barrages pour l’irrigation, ces initiatives contribuent directement à la sécurité alimentaire et au développement agricole durable.
Avec cette stratégie ambitieuse, Cosumar entend non seulement sécuriser les besoins du marché national mais aussi libérer des volumes significatifs destinés à l’export, en cohérence avec son objectif d’atteindre 1 million de tonnes exportées par an à partir de 2026.