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Dessalement au Maroc : le rôle central de la SRM Souss-Massa dans les projets d’avenir

La ville d’Agadir accueille, les 28 et 29 mai, la Conférence internationale « Dessalement 2.0 : La transition énergétique au cœur de l’avenir de l’eau au Maroc et en Afrique de l’Ouest », un événement phare piloté par la Fédération Nationale de l’Électricité, de l’Électronique et des Énergies Renouvelables (FENELEC), en étroite collaboration avec plusieurs départements ministériels. Ce rendez-vous réunit plus de 750 participants nationaux et internationaux, dont des délégations d’Afrique de l’Ouest, des experts, industriels, chercheurs et investisseurs, mais aussi des acteurs régionaux comme la Société de Développement Régional Souss-Massa (SRM-SM), dont la présence active illustre l’importance croissante de la décentralisation dans la stratégie hydrique du Royaume.

La conférence intervient dans un contexte marqué par une pression hydrique sans précédent. Face aux défis posés par le changement climatique, le Maroc mise sur le dessalement de l’eau de mer basé sur les énergies renouvelables pour sécuriser ses ressources. L’objectif est ambitieux : atteindre une capacité de 1,7 milliard de m³ d’eau dessalée par an à l’horizon 2030, couvrant plus de 50 % des besoins en eau potable.

La SRM-SM, acteur opérationnel de première ligne

Au-delà de sa participation institutionnelle, la SRM Souss-Massa joue un rôle structurant dans cette dynamique nationale. Elle est en effet maître d’ouvrage délégué du projet national des monoblocs de dessalement — une initiative stratégique visant à mutualiser l’approvisionnement en eau potable dans plusieurs zones du Royaume, avec un pilotage régional fort et ancré dans les réalités territoriales.

Cette responsabilité positionne la SRM-SM comme acteur de terrain central dans l’opérationnalisation de la feuille de route hydrique du Maroc. Elle œuvre activement à la concrétisation de projets structurants alliant performance énergétique et durabilité, dans une région particulièrement exposée au stress hydrique.

L’avenir de l’eau entre innovation et coopération Sud-Sud

Le programme de la conférence s’articule autour du concept de « Dessalement 2.0 », misant sur des solutions de rupture : osmose inverse améliorée, nanotechnologies, intelligence artificielle et Internet des Objets pour une gestion intelligente et prédictive des infrastructures hydriques.

Les discussions abordent aussi les aspects économiques et sociaux : modèles de financement innovants, montée en compétence des jeunes, et valorisation circulaire des résidus comme la saumure. Des stations comme celle de Dakhla (alimentée à 100 % par énergie éolienne) ou de Casablanca (future plus grande unité de dessalement en Afrique, à 300 Mm³/an), illustrent les ambitions nationales.

Une plateforme pour les territoires, un levier pour la région

En tant que partenaire stratégique, la SRM-SM s’inscrit pleinement dans l’objectif de cette conférence : faire émerger des écosystèmes industriels régionaux autour de l’eau et de l’énergie, stimuler les partenariats public-privé, et renforcer la coopération Sud-Sud, notamment avec les pays d’Afrique de l’Ouest présents à Agadir.

L’engagement de la SRM-SM reflète une volonté claire de faire du Souss-Massa un modèle de résilience territoriale, où les solutions locales répondent à des enjeux globaux. Par sa participation active à la conférence et son rôle de maître d’ouvrage, elle incarne une nouvelle génération d’acteurs publics régionaux engagés dans la transition hydrique du pays.

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