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Laâyoune : la pêche des petits pélagiques, levier de durabilité et de développement économique

Le port de Laâyoune confirme en 2025 son rôle central dans la filière halieutique nationale, avec une reprise vigoureuse de l’activité de pêche des petits pélagiques. Durant la période estivale, les débarquements ont progressé de 28 %, marquant une nette rupture avec la tendance mitigée observée en 2024.

Cette embellie n’est pas le fruit du hasard. Elle résulte d’une stratégie sectorielle rigoureuse, pilotée par le Secrétariat d’État chargé de la Pêche maritime et mise en œuvre en concertation avec les professionnels. L’instauration de périodes de repos biologique en janvier et février, ainsi que la fermeture préventive de zones de reproduction de juvéniles, a permis de préserver les stocks et de relancer les captures.

Selon Mohammed Nafia, délégué des Pêches maritimes de Laâyoune, ces mesures s’appuient sur des données scientifiques fournies par l’Institut National de Recherche Halieutique (INRH) et s’accompagnent d’un contrôle renforcé des navires via le système VMS, ainsi que d’un suivi accru des débarquements au niveau des quais et unités industrielles.

Les conditions environnementales et hydrologiques favorables observées en 2025 sont venues amplifier l’impact positif de cette gestion rationnelle, renforçant la durabilité des ressources halieutiques.

Au-delà de la dimension écologique, cette reprise a des retombées économiques considérables. Entre janvier et la mi-septembre 2025, plus de 116.000 tonnes de petits pélagiques ont été débarquées à Laâyoune, représentant une valeur de plus de 422 millions de dirhams. Cette production alimente non seulement les unités de valorisation locales, mais aussi celles d’autres régions du Royaume, contribuant à l’approvisionnement national en sardines et à la relance du secteur du mareyage et du transport des produits de la mer.

Sur le plan social, la dynamique profite directement aux communautés locales : plus de 125 senneurs sont actuellement en activité au port de Laâyoune, et de nombreux emplois ont été créés dans les activités connexes liées au débarquement, au traitement et à la valorisation des captures.

La réussite enregistrée par le port de Laâyoune illustre l’efficacité d’une approche combinant durabilité écologique, efficacité économique et bénéfices sociaux. Mais comme le rappelle Mohammed Nafia, la pérennité de cette tendance reste conditionnée au respect strict des lois et règlements, ainsi qu’au maintien de pratiques de pêche responsables.

À l’heure où le Maroc renforce son leadership dans l’économie bleue, Laâyoune s’impose comme un pôle halieutique stratégique, conjuguant performance, durabilité et développement local.

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