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Banques participatives au Maroc : 9,3 MDH de dépôts en 2022

La Chambre de commerce britannique pour le Maroc a organisé, jeudi 25 mai 2023, un webinaire sous le thème «Finance Participative au Maroc : Après Takaful à quoi s’attendre» avec la participation d’experts de premier plan.
A cette occasion, Stephan Orr, président de la Chambre de commerce britannique pour le Maroc a rappelé le développement remarquable de la finance participative au Royaume depuis le lancement des premiers agréments en 2017. Un secteur qu’il considère innovant du fait qu’il bénéficie d’un environnement propice. Et ce, grâce à un cadre légal et réglementaire adapté et à un accompagnement constant des autorités de supervision.
Pour sa part, Mohammed Zougari-Laghrari, responsable du service études et relations avec les instances de la finance participative au sein de la direction supervision bancaire de Bank Al-Maghrib explique que le Maroc a d’abord mis en place un “enabling environment”, c’est-à-dire une étape dite de «pause de fondations» dans l’assimilation et l’intégration de la finance participative dans l’écosystème financier marocain.
Selon lui, cette étape vise à mettre en place un environnement favorable, dénué de frictions, en établissant des bases légales et réglementaires adaptées à la réglementation prudentielle, comptable, à la gouvernance ou encore à la structuration des produits.
Depuis son démarrage en 2017, le secteur des Institutions financières participatives (IFP) au Maroc comprend 8 établissements bancaires, ainsi qu’une fenêtre de garantie de financement participatif, 4 compagnies d’assurance Takaful avec une fenêtre re-Takaful, et 3 institutions opérant sur le marché des capitaux, autorisées à émettre des Sukuk de financement privé, en plus de l’émission souveraine de 2018.
Les chiffres clés de la banque participative au 31 décembre 2022 sont : 189 agences ouvertes (représentant 3% du nombre total d’agences bancaires au Maroc), 182.000 comptes bancaires (représentant 1% du nombre total de comptes bancaires), un total de dépôts de 9,3 millions de dirhams (représentant 0,8% du total des dépôts bancaires), dont 2,3 millions de dirhams de dépôts d’investissement.
Les ressources disponibles pour le secteur s’élèvent à 5,2 millions de dirhams, soit 39% du total des ressources disponibles. En ce qui concerne l’assurance Takaful, les primes s’élèvent à 12 millions de dirhams, provenant principalement de la couverture des contrats Mourabaha immobiliers octroyés par les banques participatives depuis 2017. Cela représente 0,022% du marché national estimé à 54,5 millions de dirhams.
Les perspectives de développement de la finance participative au Maroc incluent l’intégration des outils modernes des fintechs pour améliorer l’efficacité de la prestation bancaire.
Abderahmane Lahlou, expert en finance participative et président de l’Académie de la finance participative (APAF) a souligné l’importance de prendre en compte les dimensions environnementales, sociales et de gouvernance dans les placements des banques participatives et des Sociétés de Takaful. La diversification du portefeuille de financement, notamment par le biais de la Mourabaha immobilière, des équipements et des matières premières, ainsi que des contrats Salam, est un autre axe de développement.
Enfin, la finalisation des textes réglementaires restants relatifs à l’Istisna’a, l’Ijara, la Mudaraba et la Musharaka est prévue. Ces financements inspirés de la Charia se distinguent par leur capacité à passer d’un financement par dettes à un financement par Partenariat Public-Privé, favorisant ainsi l’investissement et le soutien aux entreprises clientes en matière de gestion et de génération de profits.
Le directeur du projet taawouniyate taamine takafuli, Khalid Boussaid a exposé la nouvelle offre d’assurance participative au Maroc, qui s’inscrit dans la dynamique du secteur et qui vise à satisfaire les attentes des clients en matière d’éthique et de solidarité. Le responsable a présenté la stratégie de développement de TTT, qui se concentre sur l’importance du développement de nouveaux produits, notamment dans les domaines du décès-invalidité, des multi-risques bâtiments (MRB) et de l’épargne/investissement.
Il a déclaré dans ce sens : « Nous cherchons à répondre aux besoins variés de nos clients en proposant une gamme diversifiée de produits conformes aux principes du Takaful. »
En ce qui concerne le développement de l’assurance bancatakaful, Boussaid a présenté les produits actuels de TTT, tels que l’assurance décès/invalidité, les multi- risques bâtiments (MRB) et l’épargne/investissement. Il a également évoqué les produits futurs, tels que l’assurance carte (pour les particuliers et les professionnels), l’assurance maladie, le bris de machines (pour les entreprises), les accidents de travail, etc. TTT souhaite étendre son offre pour répondre aux besoins spécifiques de ses clients.
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