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Industrie technologique : Le Maroc possède 7 des 24 minerais stratégiques et critiques

Le Maroc dispose sur son territoire de sept des 24 minerais et métaux considérés comme stratégiques et critiques pour l’industrie technologique, militaire et alimentaire, selon l’organisme public Conseil économique, social et environnemental marocain (CESE).
Le président du CESE, Ahmed Reda Chami, a présenté ce mercredi à Rabat, les conclusions d’un rapport de l’instance qui propose une liste de 24 minerais stratégiques et critiques pour le Maroc, indispensables à sa politique économique, énergétique et industrielle et à sa défense.
Chami a indiqué que le Maroc en possède sept, parmi lesquels il a cité le cobalt et les phosphates, et a insisté sur la nécessité pour le gouvernement marocain d’investir davantage dans la prospection et la transformation de ces éléments, pour garantir sa souveraineté industrielle.
« Nous importons la quasi-totalité des métaux critiques et stratégiques. Nous ne les achetons que dans certains pays, car les fournisseurs sont limités dans le monde. De plus, nombre de ces pays exportateurs souffrent d’instabilité politique », a-t-il expliqué.
Chami a regretté que les minerais qui existent au Maroc soient exportés à l’état brut, à l’exception des phosphates et du cobalt, il a souligné que la plupart des mines ont de petites surfaces, et a critiqué le fait que le gouvernement n’accorde pas d’incitations fiscales ou de moyens pour promouvoir investissement dans la prospection minière.
Par ailleurs, il a regretté l’inexistence d’une économie circulaire ou d’un dispositif permettant la valorisation des déchets industriels pour en extraire les métaux qu’ils contiennent.
Le rapport reproche au gouvernement de ne pas avoir annoncé de liste de minerais stratégiques et critiques ni offert d’informations officielles sur le potentiel minier de l’espace maritime marocain.
Et il donne en exemple le mont sous-marin Tropic, situé entre les côtes atlantiques du Sahara occidental et celles des îles Canaries.
Selon le document, cette montagne – dont l’Espagne et le Maroc aspirent à la propriété – a un « grand potentiel » pour le fer, le magnésium, le cobalt et le tellure.
La liste établie par le CESE comprend l’aluminium, les borates, le ferrochrome, l’étain, le germanium, le cobalt, les phosphates, le graphite, le lithium, la magnésite, le molybdène, le ferroniobium, le sélénium, le silicium, les terres rares, le tungstène, la barytine, la fluorine, le manganèse, le cuivre, le nickel, potasse, soufre et titane.
Selon le rapport, la production minière marocaine s’élevait à 40,5 millions de tonnes en 2021, dont la majeure partie (38,1 millions de tonnes) est constituée de phosphates, un produit dont le Maroc est le leader mondial. Le rapport indique également que le Maroc figure parmi les premiers produits africains d’argent, de barytine et de cobalt.
« A l’exception des phosphates, dont le Maroc dispose de très grandes réserves, les gisements du reste des minerais, exploités ou en cours d’exploitation, sont assez réduits », indique le document du CESE.
Le secteur minier marocain contribue à hauteur de 10 % au PIB marocain et de 26 % aux exportations du pays, et emploie 50 000 personnes, indique le rapport.
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