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Kebir, l’incroyable exploit !

Sur le Morocco Royal Tour, chaque étape a sa personnalité. A El Jadida, les cavaliers ont la chance d’évoluer sur une grande piste indoor dans un décor de lumières et de parures bleues qui caractérise cette salle à l’atmosphère si particulière. Comme lors des plus grands concours en Europe, celle-ci est pleine à craquer lors des grandes épreuves et notamment de ce Grand Prix de Sa Majesté le Roi Mohammed VI servant de support à la ligue arabe de la Coupe du monde. Alors imaginez dans cette ambiance la victoire d’un Marocain et imaginez que ce Marocain n’est autre qu’un certain… Abdelkebir Ouaddar. De la folie !

Kebir était déjà populaire… mais alors là ! II signait dimanche sa cinquième victoire sur le Morocco Royal Tour et sa deuxième en Grand Prix, après Tetouan, avec ce même Istanbull V.H Ooievaarshof et la première de sa carrière à El Jadida.

Mais revenons au départ de l’histoire. Au menu de la première manche, treize obstacles et seize efforts (les inévitables triple et double qui se suivaient dans cet ordre, séparées par un virage devant l’entrée de piste), 420 m, 39 prétendants représentant 11 nations dont 10 Marocains et un Égyptien pour la Coupe du monde et dix places en seconde manche. Le temps de 72 secondes fut un petit handicap pour la Brésilienne Luciana Diniz 2 points avec son très « clean » Vertigo du Désert et la Française Jean Sadran (un point avec Dexter de Kerglenn) sans leur fermer la porte de la seconde manche à laquelle elles accédaient en compagnie de cinq « purs » sans-faute, dont le futur vainqueur, et trois 4 points. La bataille de ce Top 10 pouvait s’engager.

 

Après les préliminaires, Niklaus Schurtenberger signait le premier double-sans faute sur Quincassi dans un temps que l’Allemand David Will améliorait aussitôt en selle sur Zaccorado Blue. Simon Delestre lui gratta quelques centièmes avec I Amelusina R 51 et pensait avoir victoire en poche à voir son poing levé. Mais il avait oublié que le Maroc avait un héros. La suite, c’est Kebir lui-même qui la raconte : « Je n’ai pas de mots… cette victoire, je la dédie aux Marocains et à Sa Majesté dont j’ai tellement besoin pour réussir cette carrière sportive. Ce Grand Prix, je l’ai gagné à la loyale, parce que dans ce barrage, il y avait tous les grands cavaliers comme Luciana Diniz, Jérôme Guery, David Will ou encore Simon Delestre. Je suis vraiment très fier, le cheval m’a donné tout ce que je lui ai demandé, c’était peut-être un peu suicidaire, mais il a répondu. Je dois remercier ici tout mon staff, Marcel Rozier qui a su me communiquer cette envie de gagner. Et je dis mille merci à Istanbull, je vais lui donner des vacances qu’il a amplement méritées ». Vous savez quoi ? Cette course folle, Kebir l’a remportée avec 2 secondes et 53 centièmes sur 300 mètres.

Et ce n’est pas sans un petit pincement au cœur que l’on a assisté à l’ultime tour d’honneur de ce circuit magique, et pas seulement parce que c’était Kebir qui le menait. Mais il faudra patiemment attendre un an avant de retrouver la chaleur de cet accueil : le Maroc recevra à nouveau le monde du saut d’obstacles du 5 octobre 2023 (à Tetouan) au 22 (à El Jadida) en passant bien sûr par le CSIO marocain du 13 au 16 à Rabat.

 

Communiqué de presse

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