La croissance économique au Maroc devrait s’accélérer pour atteindre 3,1% en 2023, a annoncé mardi la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).
Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques régionales (REP), les analystes de la Banque ont expliqué la croissance économique marocaine prévue par la reprise agricole attendue, une inflation modérée et le retrait du pays de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), ce qui a stimulé la confiance des investisseurs.
La croissance en 2024 devrait être conforme aux niveaux d’avant la pandémie, à 3,2 pc et les progrès des réformes pourraient lui donner un coup de pouce supplémentaire, a déclaré la Banque européenne basée à Londres.
Cependant, le pays reste vulnérable aux augmentations des prix des hydrocarbures, car il importe la majeure partie de son énergie, ont averti les experts de la banque, affirmant que les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale pourraient constituer de nouveaux vents contraires à la croissance, tandis qu’une aggravation des conditions économiques mondiales pourrait affecter le Maroc en baisse de la demande européenne.
La Banque prévoit une croissance économique modeste en 2023 pour l’ensemble de la région sud et est de la Méditerranée (SEMED).
Il s’attend à une légère accélération de la croissance du produit intérieur brut (PIB) à 3,6 % en 2023, contre 3,1 % en 2022, alors que les économies de la région SEMED s’adaptent à l’impact de la guerre contre l’Ukraine, que le secteur agricole rebondit et que les réformes progressent. Toutefois, les perspectives d’inflation mondiale difficiles et l’incertitude politique demeurent des risques baissiers.
La reprise devrait s’accélérer en 2024, avec une croissance moyenne du PIB de plus de 4 pc à mesure que les réformes progressent dans toutes les économies de la région.