Fort de la vaste expérience du Brésil et de l’engagement de l’Afrique en faveur de l’autosuffisance, l’ambassadeur du Maroc au Brésil a exprimé son optimisme quant à un partenariat solide.
Le Maroc et le Brésil trouvent un terrain d’entente dans la lutte contre la faim, les deux pays mettant l’accent sur la sécurité alimentaire en Afrique.
Cette orientation commune pourrait ouvrir la voie à un « partenariat solide et concret », selon l’ambassadeur du Maroc au Brésil, Nabil Adghoghi.
Adghoghi s’est exprimé au ministère brésilien des Affaires étrangères à l’occasion de la Journée de l’Afrique , soulignant l’alignement entre l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté récemment lancée par le président Lula da Silva et l’engagement de longue date du Maroc en faveur de la sécurité alimentaire sur le continent.
« L’initiative du président Lula », a souligné Adghoghi, « s’inscrit parfaitement dans la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dont la politique africaine a toujours fait de la sécurité alimentaire une priorité stratégique ».
Adghoghi souligne l’urgence de la situation, soulignant la croissance démographique de l’Afrique et les défis prévus en matière de sécurité alimentaire d’ici 2050.
Il a reconnu la faible productivité agricole et la forte dépendance aux importations en Afrique, qui est encore plus mise à rude épreuve par le changement climatique.
MalgréFace aux difficultés, Adghoghi a souligné l’approche proactive de l’Afrique. Il a cité les conférences récentes à Rabat et à Nairobi qui traitaient de l’adaptation agricole et de l’utilisation des engrais.
Le Maroc, a-t-il déclaré, partage activement son expertise à travers des initiatives telles que la création d’un Consortium africain pour l’innovation agricole et des partenariats avec la Banque mondiale.
Les contributions du Maroc vont au-delà du partage des connaissances. L’Office marocain des phosphates (OCP) est devenu un fournisseur majeur d’engrais et de savoir-faire agricole en Afrique.
OCP a établi des installations de production à travers le continent et déployé des laboratoires mobiles pour fournir une assistance sur le terrain.
Un récent partenariat avec la Banque mondiale vise à autonomiser des millions d’agriculteurs ouest-africains.
Adghoghi a également salué la remarquable transformation du Brésil, d’un importateur de produits alimentaires à un exportateur majeur.
L’augmentation significative de la production céréalière du Brésil, obtenue avec une expansion minimale de l’utilisation des terres, constitue un modèle précieux pour l’Afrique, a-t-il noté.
Fort de la vaste expérience du Brésil et de l’engagement de l’Afrique en faveur de l’autosuffisance, Adghoghi a exprimé son optimisme quant à un partenariat solide.
L’accent commun mis sur la sécurité alimentaire, associé à l’expérience du Maroc et à l’expertise agricole du Brésil, crée une opportunité prometteuse pour un effort de collaboration visant à lutter contre la faim en Afrique.