Le rapport souligne que l’économie marocaine a continué à démontrer sa robustesse et son adaptabilité tout au long de 2023, s’appuyant sur la résilience établie depuis la pandémie de COVID-19.
Le secteur bancaire a joué un rôle essentiel dans cette résilience, en renforçant sa position financière grâce à une rentabilité accrue et en maintenant des niveaux de capital confortables.
La performance du secteur a été principalement tirée par les activités de marché, les bénéfices ayant bondi de 158% contre une contraction de 51,6% l’année précédente.
Pierre angulaire du système financier marocain, le secteur bancaire détient environ 61% du total des actifs, tandis que le segment de l’assurance non-vie a connu une croissance de 5,8%, le segment de l’assurance-vie a connu un ralentissement à 1,8%.
Le rapport souligne également que la situation financière des régimes de retraite primaires du Maroc reste difficile. La mise en œuvre des récentes décisions d’augmentation des salaires retardera temporairement l’épuisement des réserves, mais ne garantira pas la viabilité à long terme.
L’endettement des ménages marocains s’est stabilisé autour de 28% du PIB, reflétant une reprise des crédits à la consommation et un ralentissement des crédits à l’habitat. Cependant, le taux de créances douteuses des ménages a augmenté à 10,2%.
L’endettement des entreprises a également ralenti de manière significative en 2023, le ratio dette/PIB passant de 68 % l’année précédente à 62 %.
Sur le plan macroéconomique, le Maroc a connu une réduction de son déficit courant et une amélioration continue du déficit budgétaire. La banque centrale s’attend à ce que le déficit budgétaire se stabilise en 2024 avant de diminuer davantage en 2025.