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Les banques marocaines résilientes malgré les turbulences macroéconomiques

L’agence Fitch Ratings vient d’émettre, ce mercredi, une note où l’on analyse le rendement des banques marocaines et les projections des institutions financières au Maroc dans un avenir proche. Détails.

L’agence indique dans sa note que les profils de crédit des banques marocaines restent résilients malgré des conditions macroéconomiques mondiales et nationales mises à rude épreuve, souligne Fitch Ratings dans un nouveau rapport couvrant les sept plus grandes banques du pays.

« Les banques ont constitué des réserves de provisions saines depuis 2020 et sont bien placées pour une reprise continue de la rentabilité en 2024 dans un contexte de hausse des taux d’intérêt. » lit-on dans le rapport.

« Nous prévoyons une croissance moyenne du PIB réel du Maroc de 3,3 % sur 2024-2025, tandis que l’inflation (4,3 % en octobre 2023) et les taux d’intérêt devraient rester supérieurs aux moyennes historiques. Nous considérons que la croissance plus faible que prévu dans la zone euro (le principal partenaire commercial du Maroc), et les prix élevés soutenus de l’énergie et des denrées alimentaires sont des facteurs négatifs clés pour nos prévisions de croissance. Le crédit non consolidé des banques a augmenté de 5 % en septembre, et les prêts aux entreprises de 5,7 %, tandis que les prêts aux particuliers ont augmenté de moins de 2 %, freinés par des taux d’intérêt élevés. » souligne la même institution.

La performance du crédit est restée inchangée à la fin du premier semestre de l’année 23, avec un ratio moyen de prêts au stade 3 de 9,6 %. Nous prévoyons une certaine détérioration en 2023 et 2024, même si elle devrait être gérable pour les banques compte tenu de leurs normes de souscription prudentes. Les indicateurs de rentabilité des banques se sont fortement améliorés au 1S23, aidés par des taux d’intérêt à leur plus haut niveau depuis 2017.

Les banques marocaines sont orientées vers la hausse des taux, et nous nous attendons à ce que la rentabilité continue de s’améliorer en 2024. Néanmoins, nous prévoyons que le coût du risque restera supérieur aux moyennes précédentes compte tenu des incertitudes économiques mondiales et des risques pays plus élevés en Afrique.

Le ratio moyen des fonds propres de catégorie 1 a diminué pour atteindre 10,3 % à la fin du premier semestre de l’année 23. Certaines banques continuent de faire état de coussins de capitaux réglementaires étroits, qui seront augmentés par des instruments de capital de catégorie 1 et 2. Nous prévoyons que les conditions de liquidité resteront saines, soutenues par des afflux importants de dépôts de clients, dont environ 77 % sous forme de comptes courants et de comptes d’épargne à faible coût.

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