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L’intégration de l’informel tributaire d’un climat des affaires « adapté »

L’intégration de l’informel, un fléau qui pèse sur l’économie nationale, est tributaire, entre autres, de la capacité des collectivités territoriales de créer un climat des affaires local « adapté », a souligné, mardi, l’économiste Najib Saoumai.

« Les activités informelles ont besoin des zones de production conformes aux mesures sanitaires et sécuritaires, que les collectivités territoriales peuvent aménager en dehors des villes, avec un accès facilité par le système de transport », a expliqué M. Saoumai qui était l’invité de l’émission hebdomadaire du Policy Center for the New South (PCNS), « Les Mardis du PCNS ».

Pour stimuler le passage vers le formel, il faut instaurer des mécanismes fiscaux flexibles et maintenir les exonérations fiscales, a-t-il préconisé, recommandant aussi la création des incubateurs dédiés à l’orientation des opérateurs du secteur informel, dont une large proportion ignorent les alternatives à l’informel.

En outre, l’économiste a mis l’accent sur le système de la sous-traitance, dans la mesure où de grandes entreprises font appel à des unités informelles pour réduire les coûts, notant que le traitement de cette problématique devrait être fiscal, via la mise en place d’une taxe sur la valeur ajoutée relatif à la sous-traitance aux startups, ce qui peut contribuer largement aux recettes fiscales.

L’encouragement des start-up à travers un accès privilégié à la commande publique peut aussi inciter davantage d’opérateurs à intégrer le secteur formel, a-t-il assuré.

La promotion du paiement mobile et la limitation du cash sont des facteurs importants de lutte contre l’informel, a expliqué M. Saoumai, faisant observer que les études ont révélé une corrélation entre le paiement électronique et la croissance du PIB, prouvant sa pertinence face au fléau de l’informel, d’où la nécessité de construire une forte culture financière électronique.

Par ailleurs, l’économiste, qui a évoqué la crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), a fait part de l’existence d’un secteur formel fragile ayant licencié massivement ses travailleurs suite au ralentissement d’activité. Et de soutenir que ces derniers ont été pris en charge par l’État à travers la sécurité sociale.

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