Près de 229 projets ont bénéficié en 2020 de l’appui à l’investissement dans le cadre du programme Istitmar, initié par l’Agence nationale pour la promotion de la PME (Maroc PME), a indiqué, mardi à Rabat, le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy.
Ces projets ont permis de générer un investissement global de 2,8 milliards de dirhams (MMDH) et 25.357 emplois directs et indirects, dont 15.960 emplois directs engagés, a fait savoir M. Elalamy, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse dédiée à la présentation du bilan de la nouvelle génération de programmes d’appui, portés par Maroc PME.
Ces projet ont ainsi enregistré une hausse de 50% par rapport à 2019 (152 projets) et de 138% par rapport à 2018 (96 projets), a précisé le ministre.
Pour le programme d’appui en expertise techno conseil Mowakaba, le nombre de TPME bénéficiaires a augmenté en 2020 de 98% par rapport à 2019 et de 78% en comparaison avec 2018, a fait savoir M. Elalamy.
Le ministre a, par ailleurs, fait observer que Maroc PME constitue un « élément clé » dans la mise en œuvre du plan de relance industrielle, notant que la nouvelle génération de programmes d’appui lancée par Maroc PME, vient en exécution des Hautes Orientations Royales, insistant sur la mise à jour des programmes d’accompagnement destinés aux entreprises, en particulier ceux visant la facilitation de leur accès au financement et l’accroissement de leur productivité.
Pour sa part, Brahim Arjdal, directeur général de Maroc PME, a relevé que les actions déployées à travers l’Agence pour faire face au Covid-19 ont concerné, en 2020, un total de 77 projets d’investissement en équipements portés par des TPME nationales.
Ces dernières ont bénéficié du soutien financier de l’Agence ayant généré, a-t-il dit, un investissement global de 544 millions de dirhams (MDH), outre la création de 4.325 emplois directs et indirects en plein crise.
Et d’ajouter que 624 actions d’accompagnement en conseil et expertise technique ont été également déployées au profit des TPME pour les accompagner dans la reprise de leurs activités post-confinement.
Pour ce qui est de l’écosystème entrepreneurial, M. Arjdal a souligné que le nombre d’Auto-entrepreneurs inscrits a augmenté en 2020 de 120% pour atteindre 286.020, expliquant, que cette tendance haussière s’est poursuivie au cours de 2021 pour atteindre 307.937 Auto-entrepreneurs à fin mars 2021.
En outre, il a noté qu’une nouvelle génération de programmes d’accompagnement des TPME a été déployée à travers l’agence dans le cadre du Plan de relance industrielle, portant sur trois programmes, en l’occurrence, le Programme Nawat, le programme Tatwir-Croissance verte et le programme Tatwir-Start-up.
Instrument opérationnel des pouvoirs publics en matière de développement des PME, Maroc PME est au cœur du dispositif marocain d’appui aux entreprises. Grâce à la large gamme de produits qu’elle a pu développer et enrichir depuis sa création en 2002, Maroc PME accompagne les entrepreneurs et les différentes structures d’appui dans leur processus de Modernisation Compétitive.
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HCP : Les principales sources de revenu des ménages
Les salaires, en milieu urbain, et les revenus agricoles, en milieu rural, constituent les principales sources de revenu des ménages marocains, indique mardi le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
« A l’échelle nationale, 38% des revenus des ménages proviennent des salaires, 44% en milieu urbain et 23% en milieu rural. Cette proportion est de 26,6% pour les 20% des ménages les moins aisés, 38% pour les 60% des ménages intermédiaires et 39,2% pour les 20% les plus aisés », précise le HCP dans une note intitulée « Sources de revenu des ménages : Structure et inégalité ».
Dans cette analyse, établie à partir des données issues de l’enquête nationale sur les sources de revenu réalisée par le HCP en 2019, les transferts constituent, en termes d’importance, la deuxième source de revenus des ménages marocains, avec une contribution de 20% au revenu global.
Ces transferts proviennent à hauteur de 49% d’institutions publiques, 40% des ménages et 11% d’institutions privées. Ils représentent 22% des revenus des ménages citadins (53% provenant d’institutions publiques, 36% des ménages et 11% d’institutions privées) et 14% des revenus des ménages ruraux (32% d’institutions publiques, 60% des ménages, et 8% d’institutions privées).
Par tranche de revenu, les transferts constituent 28% du revenu des 20% des ménages les moins aisés, 21,2% de celui des ménages intermédiaires et 18,5% des ménages aisés, relève le HCP.
Le revenu mixte provenant de l’emploi indépendant non agricole, où participent le travail et le capital, constitue 18% des revenus des ménages (20% en milieu urbain et 12% en milieu rural). Par tranche de revenu, il représente 10,4% du revenu des 20% des ménages les moins aisés, 17,9% des intermédiaires et 18% des ménages aisés.
Avec une mauvaise campagne agricole, l’année 2019, où l’enquête a été réalisée, s’est soldée par un revenu agricole global de 10% au profit des ménages (36,7% en milieu rural et 0,7% en milieu urbain). Le revenu agricole constitue ainsi 8,1% du revenu des 20% des ménages les moins aisés et 7,3% de celui des ménages intermédiaires.
En revanche, les revenus agricoles contribuent à hauteur de 12,9% au revenu des 20% des ménages les plus aisés, fait savoir la même source.
Au total, le revenu agricole représente, en milieu rural, plus de la moitié des revenus des 20% des ménages les plus aisés (54,4%), 19% de ceux des ménages intermédiaires et 9% de ceux des moins aisés.
La structure par source de revenu des ménages renseigne sur la part relative des facteurs de production et des politiques de redistribution dans la répartition des revenus générés par l’économie nationale.
Elle permet d’appréhender la contribution des salaires, du revenu mixte de l’emploi indépendant non agricole et des activités agricoles, des transferts et d’autres sources au revenu global des ménages, ainsi que d’apprécier les inégalités inhérentes à cette répartition.