L’efficacité énergétique et l’adoption généralisée des pratiques durables constituent une voie clé pour l’expansion des exportations marocaines, a affirmé, mercredi à Casablanca, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.
“Il est crucial d’améliorer la compétitivité de l’économie nationale et de favoriser sa durabilité tout en renforçant son positionnement en matière d’exportation”, a indiqué la ministre, dans une allocution lue en son nom par le Secrétaire général du ministère, Zakaria Hachlaf, lors de la 7ème édition des Rencontres Internationales de la RSO placée sous le thème : “Décarbonation au Maroc : Vers un Avenir Durable.”
La réduction des combustibles fossiles et la mobilisation des acteurs industriels émergent comme une priorité incontournable dans le contexte de la transition énergétique, a relevé Mme Benali, notant que la mise en œuvre de la stratégie nationale de transition énergétique aura un impact significatif sur la balance commerciale en réduisant la dépendance aux combustibles fossiles.
Pour soutenir efficacement cette transition, il est impératif de mobiliser les acteurs clés, les industriels et les chercheurs afin de fournir un appui scientifique et technique solide, a-t-elle expliqué.
Et de mettre en lumière les défis et les opportunités de la transition énergétique, et la nécessité d’une approche intégrée et durable qui constitue un critère essentiel à la réussite de la transition de l’économie nationale vers les pratiques renouvelables, conformément à l’agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable.
Mme Benali a, en outre, souligné que les projets réalisés ont démontré leur efficacité en améliorant divers aspects tels que le climat des affaires, l’industrialisation, et la recherche scientifique, notant que ces initiatives ont également renforcé la position du Maroc dans la lutte contre le changement climatique.
Pour sa part, le président de la Fédération Nationale de l’Électricité, de l’Électronique et des Énergies renouvelables (FENELEC), Ali El Harti, a estimé qu’il est impératif de prendre des mesures de décarbonation dès aujourd’hui, “car le coût futur de l’inaction sera considérablement plus élevé que celui de la décarbonation actuelle, avec des projections de prix de l’électricité pouvant atteindre jusqu’à 10 centimes de dirhams par kilowattheure”.
M. El Harti a ainsi évoqué les capacités éoliennes et solaires disponibles au Maroc qui offrent un important levier d’investissement à mettre en avant auprès des investisseurs étrangers et particulièrement européens, ce qui pourrait contribuer significativement à la transition vers des sources d’énergie plus durables.
“Il est crucial de renforcer l’expertise marocaine dans ce domaine pour capitaliser sur les opportunités de marché prometteuses”, a-t-il dit, faisant remarquer que la moitié des Africains n’a pas accès à l’électricité, d’où l’importance de renforcer l’adoption des énergies renouvelables dans le but de créer un impact social et économique significatif au niveau national, puis continental.
M. El Harti a, par ailleurs, considéré que le Maroc connaît à présent une révolution dans le secteur des télécommunications, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités pour le développement de solutions durables et innovantes, ajoutant que les progrès réalisés dans le domaine des énergies renouvelables au Maroc sont notables malgré les crises, témoignant de l’efficacité des stratégies gouvernementales et de l’engagement en faveur d’un avenir plus durable.
Cet événement fait suite à la mise en place du Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières de l’union Européenne, s’appliquant à divers secteurs tels que l’automobile, la parachimie, l’électricité, les fertilisants, l’agro-alimentaire et le textile-habillement. Il met avant les défis et opportunités de la décarbonation au Maroc et les progrès réalisés, en perspectives des étapes à venir.
Les thèmes principaux incluent les politiques gouvernementales et les initiatives pour la décarbonation, les meilleures pratiques des entreprises et les études de cas de succès, les avancées technologiques dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, ainsi que les investissements et opportunités de financement pour une économie à faibles émissions de carbone.