Les prix du pétrole continuent de fléchir ce mercredi 2 mars, le baril de Brent dépasse les 110 dollars pour la première fois depuis 2014. Cette hausse est expliquée par la guerre en Ukraine et les craintes de l’approvisionnement mondial. Celui de West Texas Intermediate (WTI) américain se situe à un niveau record jamais enregistré depuis 2013.
Un baril soit 150 litres de Brent de la mer du Nord pour une livraison en mai 2022 se négociait à 111,43 dollars, il s’est accru donc de 6,15%. Quant à la même quantité de WTI, avec livraison en avril, elle vaut 110,02 dollars, soit une hausse de 6,42%.
La situation conflictuelle entre l’Ukraine et la Russie a conduit l’Union européenne et les Etats-Unis à infliger de fortes sanctions à Moscou, ce qui a exacerbé les craintes de voir la Russie interrompre ses exportations, vu que cette dernière est le deuxième plus grand exportateur de pétrole brut au monde.
Cette historique tendance haussière est consécutive donc, selon les analystes, aux problèmes de la chaîne d’approvisionnement et les pressions inflationnistes, deux facteurs ayant intensifié les préoccupations chez les investisseurs.
Par mesure de précaution, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a révélé, mardi 1er mars, que ses pays membres produiront 60 millions de barils de pétrole, tirés de leurs réserves d’urgence pour stabiliser le marché, tant perturbé, dont 30 millions seront débloqués par les Etats-Unis, indique l’Agence.
Le conflit russo-ukrainien s’est déclenché dans un contexte déjà caractérisé par une flambée des cours, en cause de l’insuffisance de l’offre et d’une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée des restrictions sanitaires imposées dans de nombreux pays, pour lutter contre la pandémie de coronavirus.
Une réunion de l’OPEP+, avec une participation de la Russie, aura lieu ce mercredi. Malgré la flambée des cours, les analystes déclarent qu’une reconduction de la prudente stratégie du cartel composé des treize membres de l’OPEP, menés par l’Arabie saoudite, et de leurs dix alliés conduits par Moscou.