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Tétouan : inauguration du Centre de Recherche et de Technologies Conchylicoles

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a procédé, mardi à Amsa relevant de la commune de Zaouiat Sidi Kacem (Province de Tétouan), à l’inauguration du Centre de Recherche et de Technologies Conchylicoles de l’Institut National de Recherche Halieutique (INRH).

Le Centre, dont la cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence, notamment de l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon au Maroc et du représentant résident de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) au Maroc , a pour objectif de développer les techniques de production en masse de naissains destinés au marché aquacole, de produire de naissains pour les programmes de repeuplement des gisements naturels, et d’approvisionner les conchyliculteurs de la région dans les phases préparatoires de démarrage de projets dans le cadre des opérations pilotes.

Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale entre les gouvernements du Royaume du Maroc et du Japon, est le fruit d’un financement sous forme de don non remboursable de 100 millions de DH octroyé par l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA).

Le Centre est composé de la 1ère écloserie conchylicole expérimentale de recherche marocaine et d’une ferme conchylicole pilote dans la baie d’Amsa. Opérationnelle depuis septembre 2018, cette station est aménagée sur une superficie de 7.000 m2, avec une partie maritime implantée sur une parcelle de 2 ha au large de la baie.

“La conchyliculture occupe une place de choix dans l’aquaculture, étant un secteur prometteur et important dans la stratégie Halieutis”, a souligné M. Sadiki dans une déclaration à la MAP, faisant savoir que le ministère œuvre pour le développement de la filière à travers la programmation d’importants investissements pour attirer les professionnels, et le lancement d’une série de projets d’aquaculture sur les côtes marocaines.

Le ministre a relevé que ce Centre, le deuxième au niveau national après celui de Dakhla, contribuera à approvisionner les professionnels en matières premières, affirmant qu’il constitue un jalon important pour le secteur de l’aquaculture marine, notamment conchylicole.

M. Sadiki a, par ailleurs, indiqué que l’inauguration de ce centre s’inscrit dans le cadre d’un projet de coopération technique et financière entre le Royaume du Maroc et le Japon, notant que ce projet constitue une pierre angulaire qui permettra au Maroc d’atteindre les objectifs fixés pour ce secteur à l’horizon 2030, et d’en faire une filière porteuse pour la production et la préservation des ressources marines, ainsi que pour la réduction de la pression sur la pêche maritime.

Pour sa part, M. Mohammed Malouli Idrissi, Directeur du Centre de Tanger de l’INRH, a souligné que le Centre de Recherche et de Technologies Conchylicoles à Amsa se compose de plusieurs unités scientifiques et expérimentales, dédiées à la production des naissains, faisant savoir qu’il comprend la 1ère écloserie conchylicole expérimentale de recherche marocaine et une équipe de docteurs et d’ingénieurs spécialisés en biologie marine, en particulier la conchyliculture.

Et d’ajouter qu’outre sa vocation de promouvoir et d’encourager la recherche scientifique, ce Centre contribuera à répondre aux besoins des professionnels du secteur de l’aquaculture.

L’inauguration de ce Centre témoigne de la volonté et des efforts continus pour assurer une exploitation durable de l’océan, promouvoir une économie bleue résiliente aux changements climatiques et contribuer à la souveraineté alimentaire de notre pays, à l’ère des changements climatiques extrêmes et des perturbations mondiales qui ont fragilisé les chaînes d’approvisionnement et les systèmes alimentaires, tout en augmentant les risques d’insécurité alimentaire.

La conchyliculture étant une activité à l’interface terre- mer dont, ses professionnels sont particulièrement dépendants du milieu et des intrants en amont dans la chaîne de valeur.

Maitriser les processus de production des naissains à une échelle locale est une étape clé pour répondre à la pression croissante du marché aquacole et au développement d’un approvisionnement locale autonome.

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