Il y a quelques semaines, Journal Eco a souligné que la loi est rarement appliquée contre les mendiants «professionnels », notant que leurs stratagèmes se multiplient en ce mois de Ramadan pour satisfaire leur quête d’argent.
Normalement, la législation marocaine criminalise le phénomène de la mendicité, sanctionnant les contrevenants de sanctions financières allant de 120 à 500 dirhams en vertu des articles de 326 à 333.
Tout individu exerçant la mendicité dans des lieux publics ou privés, et toute personne capable de subvenir à ses besoins ou de trouver un emploi mais qui a pris l’habitude de mendier, est passible d’une peine d’emprisonnement d’un mois à six mois.
Heureusement, ces derniers jours, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) préconise de sévir désormais exclusivement contre la mendicité « professionnelle».
Le président de cette instance, Ahmed Reda Chami, a révélé l’arrestation d’environ 44 000 mendiants chaque année au Maroc, dont plus de 10 000 sont poursuivis en justice et environ 9 000 condamnés.
Il est primordial d’appliquer la loi de façon rigoureuse pour contrer ce fléau, surtout que notre pays connaît un afflux sans précédent de touristes et se concentre déjà sur l’organisation de la Coupe du Monde de football 2030.
Le nombre croissant de mendiants, marocains ou africains résidant dans notre pays, qui choisissent les feux de signalisation comme lieu de « travail », en vendant des mouchoirs, en nettoyant les vitres des voitures, ou en prétendant être malades, handicapés, ou encore divorcés portant un nourrisson dans leurs bras pour susciter la pitié, augmente chaque jour.
Cela pourrait avoir un impact négatif sur le nombre de touristes visitant le Maroc tout au long de l’année, après avoir atteint plus de 14 millions de touristes l’année dernière. Malheureusement, les autorités locales semblent impuissantes face à ce phénomène dans les rues et les places publiques, à l’exception de quelques campagnes temporaires menées de temps à autre, surtout lorsqu’il s’agit de l’organisation par le Maroc d’événements artistiques ou sportifs de renommée internationale.
Le nombre de « mendiants professionnels » est estimé à environ 30 000, selon le ministère de l’Intérieur, tel que révélé dans un rapport publié en 2023. Cette situation a incité de nombreuses organisations civiles et les autorités compétentes à intervenir pour réduire ce fléau qui a envahi la société.