BMCE Capital Research… IAM est un titre à accumuler
BMCE Capital Research a maintenu, dans sa récente note «Equity Flash», sa recommandation à «accumuler» le titre d’Itissalat Al-Maghrib (IAM – Maroc Telecom), et ce, sur la base des prévisions des indicateurs financiers clés de la société.
Cette entité de BMCE Capital, dédiée à la recherche et à l’analyse financière, prévoit la réalisation d’un chiffre d’affaires (CA) consolidé en repli de 0,7% à 36,5 milliards de dirhams (MMDH) et d’un résultat net part du groupe (RNPG) en hausse de 8,2% à 5,9 MMDH, tablant sur un cours cible de 145 dirhams qui aboutirait des PER (price earning ratio – rapport entre la valeur en bourse d’une entreprise et ses profits) cibles de 21,5x en 2021E et de 21,1x en 2022E.
Et de souligner que la non-récurrence du don covid-19 devrait largement compenser l’impact du renouvellement de la contribution sociale de solidarité.
Dans cet «Equity Flash», consacré à la première capitalisation de la Bourse de Casablanca, les analystes de BMCE Capital Research reviennent également sur les réalisations annuelles de Maroc Telecom, relevant qu’en 2020, les filiales africaines ont parfaitement joué leurs rôles de relais de croissance via la compensation de l’essoufflement enregistré sur le marché marocain, davantage impacté par les effets de la crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19).
En dépit de cette situation, IAM parvient ainsi à stabiliser son CA à 36,8 MMDH (+0,7%), rappelle la même source, faisant remarquer que hors éléments exceptionnels, la société a affiché un RNPG stable à 6 MMDH, ce qui prouve sa forte résilience en temps de crise.
Les analystes soulignent aussi que malgré des réalisations résilientes et d’une augmentation de ses CFFO (flux nets de trésorerie opérationnels), Maroc Telecom a dérogé à sa politique de distribution généreuse en réduisant drastiquement son payout en 2020, tablant davantage sur une baisse conjoncturelle de la distribution par souci de prudence qu’un réel changement de cap.
Au volet investissements, avec l’approche de l’échéance fixée par la note d’orientation de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) concernant notamment le lancement de la 5G, les opérateurs télécoms devront bientôt faire face à de lourds investissements afin de l’implémenter (licences, infrastructures, etc.).
«Avec, la montée en puissance de la Data Mobile et du Mobile Payment, sa présence en Afrique et l’arrivée prometteuse de la 5G, Maroc Telecom dispose de potentiels relais de croissances même si un certain nombre d’écueils restent à surmonter avant de parvenir à en tirer pleinement profit», soulignent les analystes.
Et de soutenir : «Un positionnement sur l’Afrique de l’Est, même tardif, devrait, à notre avis, devenir prioritaire compte tenu du potentiel de la région. Néanmoins, la barrière culturelle et linguistique pourrait constituer un frein aux ambitions continentales de l’opérateur».