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FAO : l’agence onusienne explique l’augmentation des prix alimentaires jamais enregistrée depuis juillet 2011

Le cours des prix alimentaires dans le monde a de nouveau grimpé, pour se situer à son plus haut niveau depuis juillet 2011, a indiqué l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ce début de mois de novembre.

L’indice FAO des prix des produits alimentaires, poursuit cette tendance haussière des prix d’un panier de produits alimentaires,  s’est affiché, en octobre, avec une moyenne de 133,2 points soit 3% ou bien avec 3,9 point  de plus qu’en septembre.

La quasi-pénurie des céréales

Le même mois a connu une progression des prix des céréales de 3,2% par rapport eu mois de septembre. En particulier, les prix mondiaux du blé ont augmenté de 5% dans un contexte resserré des disponibilités, et ce en raison d’une baisse des récoltes chez les principaux pays exportateurs, à savoir le Canada, les Etats-unis et la Russie. Cette hausse concerne également les autres céréales.

Cette crise de production mondiale des céréales est jugé record en 2021. Cependant, les stocks mondiaux de céréales sont enclin à une contraction en 2021-2022, selon les nouvelles projections figurant dans le bulletin de l’agence onusienne rendu public ce début de mois de novembre.

Les projections  de ce bulletin indiquent que la production mondiale de céréales en 2021, s’établissent jusqu’à présent à 2793 millions de tonnes, avec une baisse de 6,7 millions de tonnes. Cette régression est essentiellement due l’abaissement des estimations concernant la production de blé aux États-Unis d’Amérique, en Iran et en Turquie.

Au contraire, les prévisions relatives à la production mondiale de céréales secondaires ont été revues à la hausse. Et c’est expliqué par la production de maïs s’explique par des rendements meilleurs que prévu au Brésil et en Inde et par l’amélioration des perspectives dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Par rapport à l’année dernière, la production mondiale de céréales devrait augmenter et atteindre un nouveau niveau record. Par exemple, la production de maïs est attendue en hausse, vu les rendements qu’ont été déployés au Brésil et en Inde ainsi que l’amélioration des perspectives dans plus pays exportateurs d’Afrique de l’Ouest.

La consommation mondiale de céréales en 2021-2022 est estimée à 2 812 millions de tonnes, avec une augmentation de 1,7% par rapport la saison 2020-2021. En raison, principalement de la hausse de la consommation du blé dans le monde, qui résulte notamment de la croissance au même rythme de la population mondiale.

D’autres indices en jeu

L’Indice FAO des prix des huiles végétales a grimpé de 9,6% en octobre, dévoilant ainsi son plus haut niveau jamais enregistré. Cette hausse s’explique par l’affermissement des cours des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza. Les prix de l’huile de palme ont affiché leur quatrième hausse mensuelle consécutive en octobre, laquelle est largement due à des craintes qui persistent quant à la production limitée en Malaisie, où l’on manque actuellement de travailleurs migrants a largement contribué à cette augmentation des prix.

Quant aux produits laitiers, l’Indice FAO des prix est affiché à une hausse de 2,6 points depuis septembre, sous l’effet d’une demande à l’importation mondiale dans l’ensemble plus forte pour le beurre, le lait écrémé en poudre et le lait entier en poudre, en raison des efforts consentis par les acheteurs pour trouver des disponibilités, afin de constituer des stocks. Cependant, les prix du fromage sont restés globalement stables, car l’offre des principaux pays producteurs était suffisante pour satisfaire la demande mondiale à l’importation.

L’Indice FAO des prix de la viande a reculé de 0,7% par rapport à sa valeur du mois de  septembre, affichant ainsi son troisième recul mensuel consécutif. Les cours internationaux de la viande de porcins et de la viande de bovins ont baissé, respectivement en raison de la diminution des achats en Chine et d’un fort recul des cours des disponibilités en provenance du Brésil. Or, les cours de la viande de volaille et de la viande d’ovins ont grimpé, sous l’impulsion d’une forte demande mondiale et de la faible croissance de la production.

L’Indice de l’agence onusienne des prix du sucre a finalement perdu 1,8% depuis septembre, ce qui marque sa première baisse après six hausses mensuelles consécutives. En raison  principalement d’une demande à l’importation mondiale limitée et des perspectives de disponibilités exportables abondantes en Inde et en Thaïlande, ainsi que de la dépréciation du real brésilien par rapport au dollar des États-Unis.

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