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M. Abdennabaoui met en avant les diverses missions et rôles des responsables judiciaires

Le Premier-président de la Cour de Cassation et président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui, a mis en avant, lundi à Rabat, les diverses missions et rôles des responsables judiciaires.

Dans une allocution à l’ouverture d’une session de formation au profit des nouveaux responsables en matière d’administration judiciaire, M. Abdennabaoui a indiqué que le rôle des juges et des responsables judiciaires ne se limite pas uniquement à l’exercice des fonctions judiciaires, mais qu’ils sont aussi appelés à piloter l’administration judiciaire avec toutes ses ramifications et ses missions, notamment la supervision du travail de leurs collègues magistrats et la mise en œuvre des mécanismes de performance judiciaire.

« Leurs missions consistent également à faciliter les procédures afin d’optimiser le temps judiciaire et les délais indicatifs, notamment en fixant les procédures de notification des assignations et des peines, en améliorant le traitement des dossiers et des documents au sein des tribunaux, ainsi que leur transfert aux cours d’appel, et en accélérant les diverses procédures contentieuses et tâches de l’administration judiciaire de nature judiciaire ou liées à l’accès à la justice », a-t-il précisé.

M. Abdennabaoui a, en outre, relevé que les juges et les responsables judiciaires supervisent l’administration judiciaire sous ses différents aspects, administratifs et financiers, ainsi qu’en matière de gestion du patrimoine et des ressources financières des tribunaux et de la situation professionnel des fonctionnaires.

« Le rôle du responsable judiciaire est semblable à celui d’un chef d’entreprise. Il est appelé à maîtriser les rouages de l’administration et de la gestion, connaître les méthodes d’encadrement et de motivation et posséder les qualifications nécessaires pour diriger une équipe, tout en étant apte à mieux gérer et utiliser les ressources et les moyens », a-t-il souligné.

Et d’ajouter qu’il s’attend à une interaction positive et sérieuse de la part des nouveaux responsables judiciaires avec les initiatives du CSPJ, visant à encadrer le travail judiciaire avec les dispositions légales et éthiques, à former les juges pour l’exercice de leurs fonctions et à développer leurs compétences, ainsi qu’à élaborer des critères justes en matière d’évaluation.

Pour sa part, le Procureur Général du Roi près la Cour de Cassation, Président du Ministère Public, El Hassan Daki, a affirmé que la réussite du responsable judiciaire dans l’exercice de ses fonctions nécessite la maîtrise des règles et techniques de la gestion administrative.

« Compte tenu de la charge et de la multiplicité des tâches attendues, soit du responsable judiciaire ou de son premier adjoint, leur réussite nécessite la maîtrise des règles et des techniques de gestion administrative », a expliqué M. Daki, notant que le responsable judiciaire ou son représentant doivent être en mesure aujourd’hui de maîtriser les instruments du droit et d’avoir également les compétences d’un gestionnaire.

M. Daki a indiqué que l’organisation de cette session de formation intervient dans un contexte marqué par les diverses transformations du secteur de la justice au Maroc, notamment la révision des lois réglementant l’autorité judiciaire et plusieurs autres lois relatives à ce domaine.

Il a appelé, dans ce sens, l’ensemble des responsables judiciaires et leurs représentants à redoubler d’efforts, en vue d’améliorer le travail du Ministère Public dans l’intérêt des citoyens, particulièrement en matière de justice pénale.

De son côté, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a souligné le rôle structurant de la formation et de la formation continue en matière de renforcement des compétences dans le domaine de la gestion des affaires judiciaires en général, expliquant qu’elle vise à informer les responsables judiciaires des récentes évolutions technologiques dans le domaine du travail judiciaire et leur permet de nouer des relations professionnelles solides.

Dans une allocution lue en son nom par le directeur des affaires civiles et des professions juridiques et judiciaires, Rachid Ouadifi, le ministre a noté que le chantier de la réforme de la justice est un chantier ouvert, nécessitant la conjugaison des efforts de l’ensemble des acteurs du domaine judiciaire, notant que son département a élaboré des réformes globales, à travers le lancement d’une série d’initiatives législatives et réglementaires en vue de contribuer à une gestion optimale du service judiciaire.

Il a cité, dans ce sens, la loi n°38.15 relative à l’organisation judiciaire, visant à réhabiliter les structures judiciaires et administratives, à adopter une carte et une organisation judiciaires rationnelles conformément aux dispositions de la constitution et à veiller au renforcement de l’indépendance du pouvoir judiciaire

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