Journaleco
Journaleco.

Maroc : l’outsourcing confirme sa montée en puissance

L’outsourcing ou l’externalisation des services continue de confirmer sa montée en puissance, en tant que secteur stratégique pour le Maroc, notamment en matière de création d’emplois pour les jeunes.

Fort de sa compétitivité en termes de coûts, de la qualification de ses compétences et leur multilinguisme, ainsi que de sa vision pour le développement de l’outsourcing, le Royaume compte aujourd’hui parmi les 7 pays du monde qui ont connu la meilleure croissance dans l’attractivité de sites offshore, selon l’édition 2023 du Global Services Location Index- l’Indice mondial des lieux de services- (GSLI) .

Cet indice, qui classe le Maroc 2ème destination outsourcing en Afrique, 4è au Moyen-Orient et 28e au niveau mondial (+12 places), révèle que les pays qui peuvent régénérer rapidement leur vivier de talents, ont un avantage concurrentiel sur ceux qui sont confrontés à des pénuries de compétences et à des déséquilibres.

Dans ce sens, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour, a affirmé que l’outsourcing est l’un des secteurs à plus forte croissance au Maroc, grâce à son vivier de ressources humaines qualifiées, des infrastructures de qualité, des parcs nearshore bien équipés ainsi qu’un soutien gouvernemental incitatif.

“Le Royaume parvient ainsi à attirer de grands investisseurs de différents continents pour ses services hautement qualifiés et reconnus mondialement”, a indiqué Mme Mezzour dans une interview à la MAP, notant que pas moins de cinq écosystèmes d’expertise ont été développés localement et que des champions nationaux ont vu le jour.

D’après la ministre, l’outsourcing a généré 15,7 milliards de dirhams (MMDH) de chiffre d’affaires à l’export de services en 2022 contre 13,5 MMDH en 2020, soulignant qu’aux côtés des marchés classiques, de grands acteurs des Etats-Unis, d’Inde, du Canada, s’installent au Maroc.

Revenant sur le classement du Maroc dans l’Indice mondial des lieux de services, Mme Mezzour a confirmé la volonté du gouvernement de maintenir ce cap et d’œuvrer pour que le Maroc reste une destination compétitive, rappelant qu’il s’agit “d’un des piliers de la stratégie nationale que nous sommes en cours de finalisation”.

“En parallèle, nous poursuivrons nos efforts de diversification des marchés et de promotion de la destination Maroc pour des services de qualité et à haute valeur ajoutée”, a-t-elle ajouté.

Face à l’évolution technologique perpétuelle, Mme Mezzour a estimé que la clé de la compétitivité du Maroc est la formation.

“Il est important que le Maroc soit à la pointe de la production technologique. C’est pourquoi notre pays s’oriente vers des segments à plus forte valeur ajoutée et s’aligne sur les tendances du marché mondial”, a fait savoir la responsable, notant qu’en partenariat avec le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’innovation, un certain nombre de formations initiales, axées sur la production de profils en grand nombre et hautement qualifiés ont été développées et seront opérationnelles dès cette rentrée universitaire.

“Parallèlement, nous œuvrons pour accélérer la reconversion vers les métiers ICT à travers les mécanismes de reskilling”, a-t-elle indiqué, citant à titre d’exemple, le programme Jobintech qui permettra de former annuellement 15.000 talents à horizon 2026.

Malgré une concurrence rude sur le plan régional et des nouvelles technologies en perpétuelle évolution, le Maroc représente un choix privilégié et une destination compétitive des opérateurs internationaux.

Avec une dynamique de croissance et de création d’emploi, l’outsourcing au Maroc, qui a démarré il y a une vingtaine d’années avec la mise en service des centres de contact, a su s’imposer en tant que secteur florissant grâce à son agilité et à son adaptabilité avérée, ainsi qu’à des services hautement qualifiés reconnus à l’échelle mondiale.

vous pourriez aussi aimer

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.