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Violence/hommes : Décalage entre le vécu et le perçu

L’analyse des perceptions des hommes vis-à-vis de la violence en général révèle un décalage entre le vécu et le perçu des hommes quant au contexte de vie le plus violent et la forme de violence la plus répandue, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Dans le détail, près de 66% des hommes perçoivent la violence comme physique (64% en milieu urbain contre 68% en milieu rural), 19% comme psychologique (21% en milieu urbain contre 17% en milieu rural), tandis que la violence est perçue comme économique pour 8% et sexuelle pour 5% des hommes, précise le HCP dans une note sur la « Différenciation de la violence entre les femmes et les hommes et sa perception masculine ».

Les hommes ayant des niveaux scolaires plus avancés sont plus sensibles à la violence psychologique comparés aux autres (24% parmi ceux de niveau supérieur contre 17% pour les autres niveaux).

Concernant les perceptions des contextes les plus marqués par la violence, bien qu’en termes de prévalence, le contexte conjugal soit l’espace de vie le plus violent, il n’est cependant perçu comme tel que par 21% des hommes, fait observer la note, ajoutant que ce sont plutôt les lieux publics qui sont perçus comme les espaces de vie les plus à risque de violence (58%).

De même, c’est l’espace public qui, selon les perceptions des hommes, a connu une augmentation de la violence durant les cinq dernières années. Plus de 78% des hommes estiment que la violence y a augmenté (79% en milieu urbain et 75% en milieu rural).

Le contexte conjugal vient en deuxième position avec 58% des hommes qui estiment que la violence y a augmenté (59% en milieu urbain et 55% en milieu rural). L’augmentation de la violence conjugale est particulièrement perçue par les hommes divorcés (64%) et ceux âgés de 45 à 59 ans (61%).

Le HCP explique, en outre, que ce décalage entre le vécu et le perçu est dû justement à l’aspect public de la violence dans les lieux publics et sa médiatisation, de plus en plus grandissante par les réseaux sociaux, ce qui la rend plus ressentie, contrairement aux violences domestiques et institutionnelles qui sont souvent vécues dans le privé ou le silence.

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