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Conseil de la concurrence: le marché marocain de l’assurance est « très concentré »

Le marché marocain de l’assurance est très concentré et présente des barrières à l’entrée relativement élevées qui restreignent l’accès aux services de double assurance, affirme le Conseil de la concurrence dans un nouveau rapport.
Publié aujourd’hui, le rapport indique que depuis la création du marché en 2001, le nombre d’assureurs au Maroc est passé de 19 en 2001 à 22 en 2021, et a augmenté à un rythme exceptionnel jusqu’à 26 en 2022 en raison du lancement de l’assurance takaful – assurance institutions qui font partie du système bancaire islamique.
Fondant une partie de son évaluation sur le taux de croissance du nombre des compagnies d’assurance, le conseil conclut que les dynamiques d’entrée et de sortie du marché marocain restent extrêmement limitées et très concentrées.
Le faible nombre de compagnies d’assurance est attribué aux barrières juridiques qui entravent l’entrée de nouveaux concurrents sur le marché et au développement de conditions favorables pour créer un environnement propice à la libre concurrence.
Le rapport met notamment en lumière le montant minimum de capital social ou de fondation requis, qui s’élève à 50 millions de dirhams (5 millions de dollars). Le Conseil considère que l’exigence de capital constitue une barrière empêchant l’entrée sur le marché de petites et moyennes entreprises, en particulier des entreprises émergentes, qui cherchent à se spécialiser dans des produits spécifiques ou à introduire sur le marché des produits innovants qui ne nécessitent pas d’importants investissements financiers. base.
Sur la liste des irrégularités du marché de l’assurance, le conseil pointe également l’ambiguïté des délais requis pour obtenir l’agrément des nouvelles entreprises.
« Il est important de noter que le cadre légal et réglementaire régissant le secteur des assurances ne précise pas de délai légal dans lequel l’Autorité de régulation des assurances et l’Autorité de sécurité sociale doivent répondre aux demandes d’agrément présentées par les entités d’assurance et de réassurance pour exercer leurs activités. » dit le rapport.
« L’absence de cette exigence au niveau juridique agit comme une barrière à l’accès au marché pour les investisseurs qui ont besoin de visibilité, de transparence et de clarté juridique concernant le processus d’accréditation », poursuit-il.
Offres de produits d’assurance « classiques »
Les offres d’assurance au Maroc se concentrent principalement sur les produits traditionnels. Les offres du marché ne répondent pas aux demandes de segments spécifiques de la population, notamment lorsqu’il s’agit de proposer des produits d’assurance complets et innovants.
Bien que le marché national de l’assurance ait enregistré des progrès considérables en termes de taux de pénétration et de primes émises, il reste un potentiel inexploité important qui pourrait positionner le Maroc comme leader en Afrique et dans le monde arabe.
Un domaine inexploité souligné par le rapport est le ciblage des segments mal desservis. Le rapport appelle notamment les compagnies d’assurance à inclure des services « d’assurance tous risques », définis comme « une catégorie de produits d’assurance principalement destinés aux populations à faibles revenus ».
Selon le rapport, le but de ces produits serait de « garantir des risques tels que les accidents, les maladies, les décès et autres, en échange de primes abordables accessibles à la population ciblée grâce à des contrats simplifiés de souscription, de gestion et d’indemnisation ».
Actuellement, les produits d’assurance traditionnels commercialisés par les compagnies d’assurance et de réassurance au Maroc ne répondent pas aux besoins spécifiques de certains segments, notamment en micro-assurance – un type d’assurance à faible coût conçu pour les individus et les familles à faible revenu dans les pays en développement.
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