Le Maroc et l’UE signent un accord de 4 millions d’euros pour stimuler l’enseignement agricole et forestier
D’une durée de trois ans et demi, l’accord devrait répondre aux défis urgents posés par la transition écologique.
Le Maroc a signé mardi un accord de collaboration de 4 millions d’euros avec l’Union européenne (UE) visant à renforcer l’enseignement agricole et forestier national.
Baptisé « Ibtikar », l’accord a été signé à Meknès par le ministre marocain de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, et l’ambassadrice de l’UE au Maroc, Patricia Llombart Cussac.
D’une durée de trois ans et demi, l’accord devrait répondre aux défis urgents posés par la transition écologique.
Aux termes de l’accord, les deux parties se concentreront sur l’adaptation des programmes éducatifs pour répondre aux exigences des pratiques agricoles et forestières durables, tout en préparant une nouvelle génération de professionnels équipés pour affronter les problèmes liés au climat.
L’effort de collaboration s’étendra aux institutions clés des secteurs agricoles et forestiers marocains, notamment l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II (IAV), l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), l’École Nationale d’Agriculture de Meknès (ENAM), et l’Ecole Nationale d’Ingénieurs Forestiers (ENFI).
Les objectifs du projet « Ibtikar » sont multiples, explique un communiqué. Le plan prévoit la modernisation des programmes éducatifs pour s’aligner sur les impératifs de la transition écologique, ouvrant la voie à la création d’une main-d’œuvre compétente dans les méthodes de production durables.
Par ailleurs, « Ibtikar » vise à établir un cadre de recherche collaboratif robuste axé sur les enjeux de la transition écologique et du changement climatique. Le projet vise également à diffuser les connaissances et les compétences parmi les parties prenantes, facilitant ainsi l’adoption de pratiques respectueuses de l’environnement.
Un autre objectif clé de l’ accord est de favoriser l’entrepreneuriat dans les secteurs de production et de consommation durables grâce à des initiatives de formation et d’incubation.
Commentant le partenariat, l’ambassadeur de l’UE, Llombart Cussac, a souligné dans une déclaration à l’agence de presse nationale MAP, l’importance de préparer les générations futures à relever les défis interconnectés du changement climatique, de la gestion des ressources et de l’entrepreneuriat vert.
Selon Cussac, l’accord aidera le Maroc à renforcer ses capacités dans les efforts mondiaux d’adaptation au climat et à former les professionnels marocains « pour faire face encore plus efficacement aux défis communs du changement climatique, de la régénération des ressources, de la biodiversité et de l’entrepreneuriat vert ».
Le ministre Sadiki a fait écho à ce sentiment, soulignant l’engagement du Maroc et de l’UE à construire un secteur agricole résilient, capable de résister aux impacts du changement climatique.
« Ce partenariat vert Maroc-UE démontre notre engagement commun en faveur d’une agriculture durable et résiliente au climat, et nous saluons les actions concrètes déjà entreprises et celles prévues pour l’avenir », a déclaré Sadiki.
Le projet « Ibtikar » fait partie du programme plus large « Al Ard Aa Khadraa », financé par l’UE avec un budget total de 115 millions d’euros. Le programme s’aligne sur les initiatives stratégiques du Maroc, notamment « Génération Verte » et « Forêts du Maroc », et est mis en œuvre dans quatre régions agroforestières pilotes.
La signature de l’accord a eu lieu en marge du 16ème Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM), qui a attiré la participation de près de 70 pays et plus de 1 500 exposants.