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Education : L’agitation dans le secteur rappelle les contenus de la loi-cadre sur l’éducation et la formation

Les enjeux liés au système éducatif national sont actuellement au cœur de l’attention suite aux protestations continues menées par les professionnels de l’enseignement, hommes et femmes, pendant plusieurs semaines. Ces manifestations font suite à l’introduction du nouveau « système de base », perçu par ces acteurs comme un recul par rapport aux acquis. Face à cette situation, le ministre de l’Education nationale a pris la décision de le suspendre et de le renvoyer à la table des consultations.

Selon les experts du domaine, la loi-cadre 51.17 sur l’éducation et la formation pourrait apporter des solutions aux divers problèmes auxquels le système est actuellement confronté. Ces problèmes ont créé une tension paralysante au sein des institutions éducatives publiques au Maroc, et les autorités gouvernementales, les syndicats et d’autres parties prenantes s’efforcent de résoudre ces problèmes afin d’éviter une année scolaire blanche aux conséquences graves.

La mise en œuvre de la réforme repoussée

Selon Khalid Samadi, ancien Secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les problèmes liés au nouveau système de base ne sont qu’une manifestation d’une crise dans la mise en œuvre de la réforme. Cette crise découle du non-respect des exigences de la loi-cadre dans de nombreux projets de réforme. La loi-cadre est intervenue pour mettre fin à cette situation.

Selon Samadi, la crise est également due à un « retrait par rapport à la logique de réforme du système éducatif, en revenant à une approche sectorielle qui entrave les comités et organismes prévus par la loi-cadre en tant que mécanismes de mise en œuvre et de supervision cohérente de la réforme avec ses programmes et projets. » Il souligne également le non-respect de la méthodologie de réforme prescrite par la loi, notamment en ce qui concerne la hiérarchie des lois et l’absence d’un plan législatif à moyen terme.

Abdellah Ghmimat, secrétaire national de l’Union nationale de l’enseignement – Tendance démocratique, affirme que la résolution des problèmes liés au système éducatif ne réside pas dans la loi-cadre. Il estime que les dispositions réglementaires spécifiques à cette loi n’ont pas été mises en œuvre et y sont opposées en raison de leur nature régressive. Ghmimat considère que la loi-cadre fait partie des tentatives de démantèlement et de privatisation de l’école publique, soulignant qu’elle impose des frais d’enseignement dans le secondaire qualifiant, constituant ainsi une forme de privatisation et de transfert des charges financières sur les familles.

Ghmimat décrit la situation de la réforme comme « chaotique », soulignant qu’à chaque fois, un plan annule l’autre sans évaluation des objectifs atteints ou non, que la responsabilité en incombe aux planificateurs centraux ou régionaux, aux enseignants ou à d’autres acteurs. Il conclut en affirmant que la page est constamment tournée, le soutien est mobilisé, et une nouvelle campagne de promotion du nouveau programme est lancée.

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