Banque mondiale: Publication de statistiques inédites renforçant la confiance dans les marchés émergents
Aujourd’hui, le Groupe de la Banque mondiale dévoile des données statistiques exclusives très attendues, offrant un aperçu détaillé du profil de risque de crédit lié aux investissements dans les secteurs public et privé des marchés émergents.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche concertée visant à promouvoir l’investissement privé dans les économies émergentes et en développement.
Deux rapports novateurs sont rendus publics pour la première fois. La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) présente des statistiques remontant à 1985 sur les taux de défaut et de recouvrement des emprunts souverains, offrant ainsi une précieuse référence aux agences de notation et aux investisseurs privés pour mieux appréhender le risque de crédit associé à la BIRD.
De manière similaire, la Société financière internationale (IFC) publie des données sur le remboursement de la dette du secteur privé, décomposées par note de crédit interne.
Ces informations visent à rassurer les investisseurs privés et à les encourager à investir dans les marchés émergents.
Ajay Banga, président du Groupe de la Banque mondiale, souligne l’importance de la transparence et de la confiance dans le processus d’investissement, en affirmant que la divulgation de ces données exclusives vise à encourager l’investissement privé dans les économies en développement, contribuant ainsi à générer des impacts positifs et à créer des opportunités d’emploi.
Cette initiative complète les efforts du Consortium sur la base de données des risques des marchés émergents (GEM), un regroupement de 25 banques multilatérales de développement et d’institutions de financement du développement.
Le Consortium publie régulièrement des statistiques sur les défauts de remboursement des dettes souveraines et privées, et cette semaine, il élargit son champ d’action en incluant les taux de recouvrement de la dette du secteur privé, répartis par niveau de revenu national, région et secteur.
Les données fournies par la BIRD et l’IFC ont nécessité des efforts considérables de collecte et de traitement.
La BIRD a compilé des statistiques sur les défauts de remboursement de la dette souveraine depuis 1985, bénéficiant de la portée mondiale de son portefeuille et de ses séries chronologiques étendues.
De même, l’IFC a rassemblé des données sur les défauts de remboursement de la dette du secteur privé sur près de 40 ans, fournissant ainsi aux investisseurs des informations cruciales sur les marchés émergents.
Les statistiques du Groupe de la Banque mondiale révèlent plusieurs points saillants :
– Le portefeuille d’investissements de l’IFC dans le secteur privé présente un faible taux de défaut de remboursement (4,1 %) de 1986 à 2023, démontrant la résilience et le potentiel inexploité de ces investissements sur les marchés émergents.
– Les investissements jugés « précaires » selon le système de notation interne de l’IFC n’ont enregistré qu’un taux de défaut de 2,6 % entre 2017 et 2023, mettant en lumière la capacité de ces investissements à générer des résultats supérieurs aux attentes malgré des risques perçus.
– Les défauts de remboursement des emprunteurs souverains sont rares, avec un taux moyen de seulement 0,7 % par an, et la Banque mondiale recouvre généralement plus de 90 % des montants dus au titre du principal et des intérêts, grâce à son statut de créancier privilégié et à sa gestion efficace du risque de crédit souverain.
Ces statistiques détaillées permettront une évaluation plus précise des risques, facilitant ainsi la prise de décisions d’investissement informées et élargissant l’accès des pays émergents aux capitaux.
La divulgation de ces nouvelles données soutiendra l’investissement privé dans les économies en développement en offrant une transparence accrue sur les performances passées, en aidant les investisseurs à évaluer les primes de risque et en renforçant la confiance dans les marchés émergents.