Près de 60 % des ménages interrogés au Maroc ont déclaré s’attendre à une baisse encore plus importante de leur niveau de vie au cours des 12 prochains mois.
Les ménages marocains continuent de faire face à la baisse de leur niveau de vie, selon un nouveau rapport du Haut-Commissariat au Plan (HCP) du pays.
Selon le rapport du HCP, environ 82 % des ménages interrogés dans une enquête nationale ont déclaré que leur niveau de vie s’était détérioré au cours des 12 derniers mois.
Seuls 13 % des personnes interrogées ont signalé un niveau de vie inchangé et 4,4 % ont déclaré que les conditions de vie se sont réellement améliorées.
Malgré une baisse de leur niveau de vie, la confiance globale des ménages marocains dans les perspectives économiques, telle que mesurée par l’indice de confiance des ménages (ICM), a connu une croissance progressive. Il est passé de 44 points au quatrième trimestre 2023 à 35 points au premier trimestre 2024.
Pour l’avenir, près de 60 % des ménages inclus dans l’enquête ont déclaré qu’ils s’attendaient à une baisse encore plus importante du niveau de vie au cours des 12 prochains mois.
Parallèlement, environ un tiers des personnes interrogées – 33 % – ont déclaré s’attendre à ce que le niveau de vie reste stable, et seulement 9,6 % se sont dits optimistes quant à une amélioration du niveau de vie.
Interrogés sur les perspectives du marché du travail, les ménages marocains ont une vision extrêmement sombre, 83 % des personnes interrogées déclarant s’attendre à une augmentation encore plus importante du chômage.
Concernant l’évolution du consumérisme des ménages, le rapport du HCP constate qu’une large majorité de 80% considèrent que cette année n’est pas favorable à l’achat de biens durables, contre seulement 7,8%.
Le rapport révèle en outre qu’un peu plus de la moitié des ménages – 55% – considèrent que leurs revenus sont suffisants pour couvrir leurs dépenses, 42% déclarent s’endetter ou recourir à leur épargne, et seulement 1,8% déclarent pouvoir épargner une partie de leurs revenus. .
Cependant, plus de la moitié des personnes interrogées – 56 % – déclarent que leurs finances se sont détériorées au cours des 12 derniers mois, contre seulement 3,5 % qui ont déclaré une amélioration de leurs finances.